Patrimoine

Le massacre du 10 juin 1944 - la mémoire

“Oradour sur Glane, qui autrefois, était un bourg paisible et dynamique avec son tramway et ses nombreux commerces va connaître l’horreur le 10 juin 1944.

En début d’après-midi, vers 14h00, près de 200 soldats allemands de la division « Das Reich » encerclent le bourg et rassemblent la population sur le Champ de foire, prétendant à un simple contrôle d’identité.

Les hommes sont répartis en 6 groupes dans diverses granges d’Oradour tandis que les femmes et enfants sont regroupés dans l’église.

En quelques minutes, les hommes sont abattus puis brulés puis c’est au tour des femmes et enfants de subir le même sort et d’être brulés dans l’église.

En une journée Oradour n’existe plus et cet horrible massacre fit 642 victimes innocentes.

Depuis 1946, les ruines du Village Martyr sont classées Monument Historique et le Centre de la Mémoire a été inauguré en 1999.

A la suite de ce massacre, l’Etat décide de reconstruire un nouveau bourg en conservant un plan similaire à l’ancien bourg avec une architecture inspirée de l’austérité des maisons limousines.

Le traumatisme causé par ce drame, la disparition d’une génération, la proximité des ruines, ont rendu difficile sa « renaissance », qui ne s’est amorcée qu’au début des années 1960 avec l’implantation de PME et d’ateliers.

Aujourd’hui, Oradour sur Glane est un bourg actif qui compte désormais 2500 habitants avec ses commerces, son activité industrielle et ses nombreuses associations.”

LE CENTRE DE LA MÉMOIRE - VILLAGE MARTYR est un des sites les plus visités en Limousin

Le centre de la mémoire est ouvert 7 jours sur 7, du 15 janvier au 15 décembre inclus.

  • Du 15 janvier au 28 février : de 9h à 16h
  • Du 1er mars au 15 mai : de 9h à 17h
  • Du 16 mai au 15 septembre : de 9h à 18h
  • Du 16 septembre au 31 octobre : de 9h à 17h
  • Du 1er novembre au 15 décembre : de 9h à 16h

Fermeture du site 1 heure après le dernier accès.

Fermeture annuelle du 16 décembre au 14 janvier inclus.

Parking sous vidéo-surveillance.

Les animaux sont interdits dans le village martyr et dans le centre de la mémoire

Vers le centre de la mémoire

la renaissance - le nouvel oradour

Au lendemain du 10 juin 1944, Oradour est anéanti et n’existe plus administrativement. Le Général De Gaulle va alors prendre une décision des plus importantes: conserver le Village Martyr en l’état et reconstruire une nouvelle ville à proximité.

Le temps de votre visite, vous apprendrez comment Oradour sur Glane a su renaître de ses cendres. Vous découvrirez les monuments “phares” du nouveau bourg, tels que la statue Fenosa, la nouvelle église, la première pierre….

Oradour, ville détruite a su se relever et exister malgré tout, symbole d’une certaine revanche sur le passé…

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Architecture du nouveau bourg d'Oradour

C’est une architecture typique des années 50 avec un style très classique. La volonté était de faire un bourg tout simplement limousin. Un effort d’après guerre est constaté avec un style innovant pour l’époque.

Première Pierre

Elle fût déposée le 10 juin 1947 par Vincent Auriol, Président de la République de l’époque.

La Nouvelle Eglise

Inaugurée en 1953, l’église est un monument majeur par sa symbolique, son implantation et son architecture. Sa position stratégique à l’entrée du nouveau bourg est accentuée avec sa linéarité avec l’église du Village Martyr. Les vitraux de Chigot et la statue de Saint-Victurnien, classée Monument Historique, en font un site très intéressant.

Dessinés par Pierre PAROT, les vitraux de l’église ont été réalisés par Francis et Pierre CHIGOT dans un atelier à Limoges.

La Statue de Fenosa

Cette statue est dédiée aux Martyrs d’Oradour et c’est l’œuvre qui traduit le plus clairement le massacre d’Oradour-sur-Glane.

La Maison d'Oradour

Cette maison fut bâtie en 1888 pour le directeur de l’ancien casino municipal de Limoges. Le 10 juin 1944, alors qu’ils se trouvaient dans leur jardin, les propriétaires, Anna et Jean Puygrenier, reçoivent l’ordre d’un soldat allemand de fuir la localité. Ils seront tout comme leur maison, épargnés par le drame.

Au lendemain de la tragédie, tandis que les propriétaires occupent l’étage, le rez-de-chaussée s’improvise en pièces d’accueil pour de nombreuses familles sinistrées, pour la Mairie et l’agence postale.

Le moindre espace est utilisé.

Petit à petit les premiers commerces ouvrent leurs portes comme la boucherie Perrier et l’épicerie Redon.

Ensuite les survivants viennent habiter des barraquements en bois que leur a construit l’Administration, et peu à peu la vie reprend ses droits.

Au fur et à mesure que le nouveau bourg se bâtit, les barraquements se vident de leurs habitants et la Maison d’Oradour aussi.

Finalement, Marie et Jean Deglane recevront cette maison en héritage. Ils la conserveront en l’état jusqu’à la fin de leur vie.

Située entre l’ancien et le nouveau bourg, cette maison est le lien à la fois historique et sentimental, des deux Oradour. Après avoir décidé de garder le souvenir de cette journée tragique, à travers les ruines du «Village Martyr», il convient de conserver dès à présent la vie d’avant guerre de cette communauté, en sauvant cette maison rescapée de l’oubli et de l’abandon.

Château de Laplaud

Origine XVIè siècle ; château où vécut jusqu’aux derniers moments de sa vie Marie Bruneau des Loges et où elle mourut en 1641. cette « Dame des Loges » qui joignant à la passion de la conversation celle de la correspondance fit aimer aux écrivains de son époque le nom d’Oradour sur Glane. La façade principale du château fût reconstruite à la fin du XVIIIè siècle selon les plans de l’architecte Brousseau. N’est pas visitable.

La Lanterne des Morts

Origine XIIè siècle, érigée au centre du cimetière ; tour basse carrée de 1.20 m de côté et 6.50 m de haut. Monument précieux qui fût classé par décision ministérielle le 2 février 1926.

Les Lanternes des Morts se trouvent le plus souvent en région limousin. A l’époque la lueur de cette lanterne permettait de protéger les défunts. On cessa de l’utiliser au XIVè siècle.

Bonne Fontaine à dévotions

Les propriétés des bonnes fontaines sont diverses et inattendues mais dans la majorité des cas, on leur attribue le pouvoir de guérir. Il est très fréquent de trouver près de celles-ci des morceaux de tissus ou des vêtements déposés par des personnes qui sont en voie de guérison.

Fontaine de Bournay et Fontaine des « Trois Arbres ».

  

Chaque fontaine était placée sous le vocable d’un saint protecteur. Chez nous, ce fût souvent Saint Martin, dont le culte est très populaire.

« humbles fontaines limousines suintant des veines du granit sous les bouleaux et les hêtres, vous nous transmettez encore un précieux héritage, les traditions de nos aïeux ».